Le jardinage est thérapeutique dans la lutte contre la démence
5 façons dont le jardinage est thérapeutique dans la lutte contre la démence
Le yoga et les casse-têtes ne sont pas les seuls stimuli mentaux qui méritent d’être intégrés dans votre routine quotidienne. Des études récentes sur les bienfaits du jardinage vous encourageront à sortir et à vous occuper de la terre, et de nombreuses maisons de retraite et résidences assistées sont au fait de cette tendance.
Les centres de vie et de réhabilitation pour personnes âgées ont souvent un jardin thérapeutique sur leur campus. Ces havres de paix visent à faciliter l’interaction entre les résidents et les éléments curatifs de la nature. Il a été démontré que les jardins aident les résidents âgés à lutter contre la douleur et à améliorer la mémoire, l’humeur et la dextérité.
Une étude publiée en 2012 dans Psychiatry Investigation intitulée « What Is the Evidence to Support the Use of Therapeutic Gardens for the Elderly ? » expose les avantages du jardinage thérapeutique dans son ensemble et fournit des améliorations mesurables de la santé observées chez les utilisateurs réguliers de jardins thérapeutiques. Découvrez quelques-unes des nombreuses raisons pour lesquelles le jardinage est de l’or pour votre cerveau.
- Réduire la douleur
Vous savez ce que vous ressentez lorsque vous prenez un bain chaud après une séance d’entraînement intense ? C’est le type de sensation que les personnes âgées, en particulier celles qui souffrent d’arthrite et de douleurs articulaires, éprouvent en jardinant. Le fait d’être dans un cadre naturel réduit la conscience des stimuli désagréables, c’est-à-dire la douleur. De plus, le risque de développer une démence augmente avec l’âge car les gens deviennent sédentaires, c’est pourquoi il est si important de rester actif. Prendre l’air et faire de l’exercice dans un jardin thérapeutique est un moyen efficace et agréable de faire bouger les corps, tout en minimisant la douleur.
- Augmenter le niveau d’attention
Qu’on le veuille ou non, le jardinage exige de la patience : avant qu’un plant de tomates ne s’épanouisse, il a besoin d’un peu de soins. Les jardins thérapeutiques ne sont pas différents : ils augmentent le niveau d’attention des personnes âgées. Semer une graine demande de la concentration, arroser est une tâche routinière, désherber et couper les fleurs fanées prend du temps. Il est prouvé que ce processus cognitif stimule le rappel de la mémoire et réduit la désorientation chez les personnes âgées.
- Réduire le stress
Lorsque l’on est stressé, il suffit parfois d’une promenade dans le quartier pour se détendre. Il est prouvé que sortir de chez soi réduit l’anxiété et améliore l’humeur, c’est donc une destination à privilégier dans les moments difficiles. C’est pourquoi de plus en plus de maisons de retraite offrent à leurs résidents un espace extérieur sûr au lieu de les enfermer à l’intérieur.
Une étude a permis de contrôler la pression artérielle, l’attention et les émotions après un événement stressant. Un groupe a lu à l’intérieur et un autre a fait du jardinage léger à l’extérieur. Le groupe de jardinage a fait état d’une humeur positive et d’une tension artérielle plus basse, ce qui laisse penser que le jardinage pourrait être un bon moyen de réduire le stress. Mais sommes-nous vraiment si surpris ?
- Réduire l’agitation et accroître l’indépendance
Les jardins vagabonds sont un sous-ensemble des jardins thérapeutiques, et ils sont tout aussi « vagabonds » qu’ils en ont l’air. Ces sanctuaires extérieurs fermés, conçus spécialement pour les personnes âgées atteintes de démence, sont construits avec des chemins qui ramènent directement au bâtiment résidentiel. Ainsi, les résidents peuvent se sentir indépendants à l’extérieur, mais ne risquent pas de se perdre ou de s’égarer en rentrant chez eux. Sans compter que la plupart des plantes, si ce n’est toutes, sont comestibles, ce qui permet aux résidents de se promener sans souci dans le parc.
- Réduire les chutes
En vieillissant, notre corps n’a plus la même capacité de rebondir que dans nos jeunes années. Des études montrent que les résidents atteints de démence sont jusqu’à 75 % plus susceptibles de tomber et de se blesser – c’est là que les jardins thérapeutiques interviennent. En plantant, labourant, ratissant et désherbant dans le jardin, les résidents âgés peuvent faire bouger leurs muscles tout en exerçant inconsciemment leur équilibre. Les risques de chute s’en trouvent réduits. Une étude a même montré une diminution de 30 % du nombre de chutes chez les résidents atteints de démence après l’ouverture d’un jardin thérapeutique dans leur établissement.